Paroisse Bodo

La Paroisse de Saint Michel de Bodo est érigée le 25 de Février 1962. Elle est située au sud-est du Diocèse de Doba. Les Pères Fortunat et René, Capucins de la province religieuse de Toulouse, en mission au Tchad arrivent le 12 Février 1962 à Bodo et s’y installent. Le père René s’occupe du poste de Béboto, Bébo et Baké avec un registre de Baptême ouvert à Béboto et une gestion autonome de tout le secteur. Béboto, Bébo, Baké et Tadamté dénommé Zone A. Le père Fortunat prend la responsabilité du poste de Bodo avec l’ouverture d’un registre de baptême et une gestion autonome de tout le reste, devenu plus tard zone B et C. Il est très difficile, faute de documents, de déterminer les limites juridiques du territoire sous l’administration pastorale des deux pères.

Avant 1962, toute la région Sud de Doba, allait jusqu’á Baké et Beido était sous la juridiction des pères de Doba et donc desservi par les pères Robert, Pierre et Jean. Fortunat et René restent en poste à Bodo jusqu’en août de 1976. En Septembre 1976, une équipe de prêtres italiens, Erminio et Giorgio arrivent et s’installent à Bodo. Ils s’attèlent à la ré-structuration de la paroisse pour qu’elle réponde aux normes diocésaines. Ils divisent à partir de 1977 les trois zones en secteurs. On compte à partir de cette date 9 secteurs : Takapti, Maybo, Béssakoyan, Béyama, Békodo II, Bédjo, Béboto, Bébo et Baké. Bodo est dans le secteur de Maybo devenu Magdala. Mais en 1978, Bodo et Bégada deviennent, á leur tour secteurs. Il fallait attendre 1989 pour que Ndokobo longtemps rattaché au secteur Takapti devienne à son tour secteur à la suite de plusieurs problèmes des communautés. Il a fallu attendre longtemps pour que  Bédowada, Tadamté et Kouh-Mowabé deviennent aussi des secteurs.

En 1978, l’équipe des pères de Bodo est renforcée pour l’arrivée de l’Abbé Denis Miambé, ordonné prêtre en 1975 et nommé curé de Bao. Malheureusement, l’abbé Denis ne dure que quelques mois en paroisse, puis il quitte pour des études en août 1978 en Italie.

Le 12 Février 1979, la guerre civile a éclaté à N’Djamena perturbant toute la partie Sud du pays, du fait du repli de plusieurs tendances militaires au Sud du Pays. Contraint par les circonstances de cette guerre, le Père Erminio rentre en Italie pour 3 ans, le 20 Mai 1979. Avant de quitter la paroisse, le Père Erminio, en accord avec les catéchistes de secteur, a créé un comité de coordination composé de 6 personnes.

Ce comité a travaillé en étroite collaboration avec les prêtres qui venaient rendre service à partir de Doba. D’abord avec le père Alexandre qui, pour sa deuxième fois, vient en juin, faire une rencontre avec les catéchistes de secteur. En attendant le repas du soir dans la concession du catéchiste de secteur de Bodo, le père est arrêté et emmener de force chez le chef du canton et y est resté pendant trois jours en prison. Accompagné d’un goumier du chef de canton, le Père Alexandre arrive le dimanche matin à la paroisse pour célébrer la messe. Après la messe, il est retourné chez le chef puis libéré. Le Père Euro lui succède, puis le Père Michel. Jusqu’en septembre 1984. Tous ces prêtres qui assurent le service sont des comboniens.

En Mai 1981, l’idée est sortie de la réunion du comité de coordination pour convoquer pour la première fois, une assemblée paroissiale de tous les responsables, afin de partager ensemble leurs réussites et leurs échecs, leurs difficultés et leurs joies pour pouvoir s’encourager et trouver ensemble un bon chemin pour la bonne marche de la communauté chrétienne. Depuis cette date, l’assemblée paroissiale a vu le jour et jusqu’aujourd’hui est devenue une réalité dans notre paroisse.

Le 25 Octobre de 1982, le père Erminio revint en Paroisse mais il ne peut tenir longtemps à cause des troubles dans la région. Il décide de quitter le 3 Avril 1983 pour un temps prolongé en Italie. De 1983 à 1986, c’est encore une période de grandes troubles dans la région et la paroisse reste sans curé. Quelques laïques ont pris la paroisse en main et l’ont géré parfois en courant de grands risques. Un laïc partait à Doba dans le but de chercher le saint Sacrement et revenir donner aux chrétiens au cours de la prière organisée dans les huttes en brousse.

La période la plus difficile a été de 1983 à 1986. D’abord le 22 Octobre 1984, les Codos attaquaient les forces gouvernementales à Bodo et les ont exterminé et quelques uns d’entre eux étaient emmené prisonniers. Après Bodo, ils attaquaient aussi celles de Béboto. Le 26 Octobre de 1984, le combat était dur de telle sorte que toute la population de ces deux Cantons a fuit en brousse. Les maisons et les animaux sont laissés à la merci des forces gouvernementales qui incendiaient les maisons, pillaient les biens et abattaient les animaux. Le presbytère n’est pas épargné. Il a été pillé, un registre de Baptême a été pris et les fichiers des chrétiens jetés partout dans la cour du Presbytère. Les pères de Doba ne pouvaient pas venir à Bodo. Un laïc partait à Doba en cachette pour donner des informations aux pères et recevoir d’eux le Saint Sacrement pour la prière dominicale organisée dans les villages où le calme était revenu.

En 1986, le calme était un peu revenu et il fallait nommer un curé à la tête de la paroisse à la suite aux demandes adressées plusieurs fois par les fidèles à l’évêque de Moundou. Enfin, l’abbé Gabriel Dobade a été nommé curé par l’évêque pour la paroisse de Bodo. Quelle joie pour cette nouvelle nomination! Toutes les communautés chrétiennes de la paroisse étaient débordées de joie. Il fallait se préparer et s’organiser pour l’accueillir le 26 Octobre 1986 au cours d’une grande messe rassemblant tous les fidèles chrétiens de différents secteurs de la paroisse. Cette messe a été présidée par le vicaire générale, le Père Celestino Celi, qui a présenté et installé l’abbé Gabriel.
La première année de l’abbé Gabriel était une année de prise de contact avec les chrétiens et les différents responsables. Dans chaque secteur où il passait pour célébrer la messe, il était très bien accueilli par les communautés chrétiennes. La grande préoccupation était de former les responsables à tous les niveaux. Malheureusement, l’abbé Gabriel ne dure que trois ans dans la paroisse et quitte pour des études en Europe. Il avait servi seul pendant une année avant que le diacre Léon Ndoubamadji et le stagiaire Célestin Mbayam étaient venus le renforcer. Après le départ de l’Abbé Gabriel, l’abbé Léon lui succéda comme curé. L’abbé Léon avait servi seul quelques mois avant l’arrivée des abbés Béral Bernard et Gilbert Kobtar. Cette équipe n’a pas tenu. L’abbé Bernard part et quelques mois après l’abbé Léon. Pendant son ministère, l’abbé Léon avait demandé au service cadastre de Moundou de borner les terrains de la mission de Bodo et Béboto. Après leur départ, l’abbé Kobtar est resté seul dans la paroisse. Il est rejoint une année après par l’Abbé Gondjé Pascal et le stagiaire Crépin Miambé.

Quelques mois de service pastoral avec ses confrères, le curé Gilbert Kobtar quitte la paroisse pour des études à Abidjan. Le stagiaire Crépin a fini la période de son stage et est retourné au Grand séminaire. L’équipe a été renforcée par l’arrivé de l’abbé Daniel Assidé et l’abbé Esaü Nodjiram puis du stagiaire Damien Nadjibé. Malheureusement, l’abbé Esaü ne dure qu’une année et est affecté à la paroisse de Guidari. Quand le stagiaire Damien a fini son stage pour regagner le séminaire, l’équipe a été renforcée par l’arrivée de Crépin Miambé, nouvellement ordonné prêtre à Goré puis du stagiaire Edouard Mbairo. L’Abbé Daniel ne pouvait tenir avec ses confrères et il est rappelé par l’évêque pour une autre paroisse. Le stagiaire Edouard aussi a fini son stage et il quitte et laisse les deux abbés Pascal et Crépin. L’abbé Gondjé a beaucoup lutté pour la paix dans notre zone. Les deux abbés Pascal et Crépin ont servi la Paroisse jusqu’à l’arrivé des premiers missionnaires Comboniens en août 1997. Les premiers Pères Comboniens étaient les pères David Esquivel et le père Marco en Septembre 1997. Pendant la période de l’abbé Gondjé Pascal, celui-ci avait commencé à faire sortir les bulletins Paroissiaux d’information et avait initié l’idée d’une équipe pastorale. Le curé David avait continué l’œuvre de l’abbé Pascal en faisant sortir les bulletins paroissiaux d’information et avait concrétisé l’initiative de l’abbé en formant une équipe pastorale formées de quelques laïques, des sœurs et des pères. Le Père Marco n’a fait qu’une année dans la paroisse et est
affecté à Laï comme économe du nouveau diocèse de Laï. Avant le départ du père Marco, l’équipe a été renforcée par l’arrivé du Père Eugenio qui a quitté la paroisse de Maybombay. Ce dernier ne pouvait pas tenir longtemps à cause de sa santé. Il a été envoyé en Italie pour se faire soigner. Le frère Gérard quitte Bédjondo pour venir renforcer l’équipe mais il ne reste que quelques mois dans la paroisse et regagne son pays d’origine, l’Allemagne. Pendant sa courte durée dans la paroisse, le frère Gérard avait planté beaucoup d’arbres au presbytère, au Centre culturel et il a clôturé le terrain de la mission avec des rôniers. Après le départ du Père Eugenio, le Père José Delgado et le Père Maximino viennent renforcer l’équipe. Le Père David avait lui-aussi quitte la paroisse après le grand jubilé de l’an 2000 à Doba. Le père Maximino est nommé curé. Le père Godwin vient renforcer l’équipe. Les pères José et Godwin n’ont pas duré dans la paroisse. Le premier est affecté à Sarh et le deuxième est parti pour des études à Rome. Après eux, le père Jean-Martin Torres est venu renforcer l’équipe puis le stagiaire Georges Maoudodingam suivi par le Père Abel Torres. Quand le Père Jean-Martin a quitté la paroisse, le Père Célestin Ngoré, nouvellement ordonné à Sarh comme premier prêtre Combonien tchadien, est affecté à Bodo. Le Père Maximino aussi est affecté à Laï. Le Père Enrique arrive de la paroisse de Komé. Arrive après le Père Adam mais n’est pas resté longtemps à la paroisse. La paroisse recevra alors les pères Luigi Gusmeroli, Joao, Sébastien, Avelino et David Bonsack. L’actuelle équipe des pères est composée des pères Donald, Olivier et John.

L’ARRIVEE DES SŒURS

En 1993, les Sœurs Franciscaines Alcantarines ouvrent une communauté à Bodo. Les premières sœurs étaient : Sr Anne Marie, Sr Esther, Sr Paola et Sr Rosaria. La sœur Paola s’occupe des jeunes, la sœur Rosaria suit le Centre de santé, la sœur Anna Marie encadre les Catéchistes. La sœur Esther s’engage dans le développement. Les deux sœurs Paola et Rosaria rentrent en Italie et la sœur Rosina arrive. Après, sera l’arrivée des sœurs Isabel et la sœur Francesca. La sœur Anna Maria rentre en Italie suite à des problèmes de santé. La sœur Esther aussi, après avoir servi plusieurs années dans le développement est rentrée en Italie pour un an de recyclage puis est revenue dans la paroisse. A son retour, elle s’engage toujours dans le développement, responsable de SEDEVI (Service de développement villageois) et s’occupe aussi de mouvements des femmes. Après le départ de la sœur Isabelle, la sœur Cecilia est venue renforcer l’équipe comme responsable du Centre de santé. La sœur Christine est venue renforcer le groupe après la sœur Maria. La sœur Paola est revenue de nouveau comme supérieure de la communauté. La communauté des Sœurs Franciscaines a ouvert ensuite une autre communauté à Doba, dont les sœurs Cécilia, Esther, Suzanne y sont affectées avec deux aspirantes, Rachel et Gisèle. Les trois sœurs restent à Bodo. Il s’agit de la sœur Paola, Christine et Francesca. La sœur Anna est venue renforcer l’équipe avant que la sœur Christine part pour rejoindre les autres à Doba. Sont actuellement à Bodo, les Sœurs Tiziana, Suzanne, Cécile et Solange.